Désir

Pitch :

Venez découvrir notre Princesse de Clèves qui n’obéit pas aux prédictions de sa mère, aux lamentations de son mari, aux injonctions de son amant : elle « préfère ne pas » consommer. Cette princesse refuse, cette femme n’appartient à personne, cette libertine ne cède pas aux injonctions de jouissance immédiate, cette héroïne croit que l’existence lui doit plus qu’un destin de courtisane. Elle exige le romanesque, l’unique, le mythique.


Elle ébranle aujourd’hui les certitudes d’un comédien venu travailler l’agrès d’un nouveau spectacle et d’une comédienne venue répéter un vieux texte. Pas du tout là pour se laisser bouleverser. Rien ne se passe comme d’habitude entre ces deux-là, d’ordinaire habiles au jeu de la séduction. Là, c’est une déferlante d’évidences et d’incompréhensions. Ce genre de relation qui fait douter de tout et rêver à l’impossible. Il leur faut inventer un nouveau langage et croire à de nouvelles histoires d’amour, de désir, de liberté.


Des sangles dansent sur le plateau. Les mots de Lise Martin et de Marie-Madeleine de Lafayette ricochent contre les corps en suspension, l’air est chargé de désirs manqués et de rencontres impromptues. C’est à la fois grave et léger. Il leur reste une heure pour profiter de la folie d’être ensemble.

Avis de la rédaction :

Ici, on est les spectateurs d’un lieu de répétitions de deux mondes différents; d’un côté du classique avec la princesse de Clèves et de l’autre un comédien qui surgit pour répéter son spectacle de sangles aériennes. On est agréablement surpris car si on s’arrêtent au Pitch, on perd l’union de ces deux mondes. Cet homme ne fait pas que bouleverser la répétition , il bouleverse aussi la comédienne…


Coté décor en dehors d’un miroir, (une psyché aurait été mis) et de sangles il n’y a rien, enfin pas tout à fait car la comédienne par le texte et son intonation  incarne merveilleusement bien cette époque, et si on ferme un instant les yeux on se retrouve plongé dans l’univers de ce très beau texte…


Sur une chanson de Diane Tell, les deux univers s’unissent, se frôlent et s’interdisent… l’amour car on doit se faire désirer et aimer pour aboutir à l’amour…. Les jeux d’ombres  et de lumières accentuent les sentiments des deux artistes.
La très belle interprétation de Yolanda et  le bel exercice de Benoît aux sangles aériennes, nous transporte dans la rêverie et  leur assure un mise en lumière des plus remarquable.

 Infos utiles :

Théâtre de l’Artéphile, 5 bis et 7 rue Bourg Neuf

À 15h00 du 8 au 28 juillet 2021, jours pairs

Réservation au : +33 (0)4 90 03 01 90

Tarif : 17€, carte OFF : 12€.