Les variations silencieuses
Pitch :
« (…) un spectacle puissant, instructif et drôle sur une réalité méconnue : l’intersexuation » C. Makereel (Le Soir)
SPECTACLE PRIMÉ EN BELGIQUE EN 2022
Une famille normale. Ou disons plutôt dans la norme. En apparence en tous cas. C’est le jour où Gaëlle fête ses douze ans. Ses parents, Xavier et Yvette, ont convié ce qui leur reste de famille (une sœur pansexuelle et militante LGBTQIA+, un oncle érudit et alcoolique, un frère macho et réactionnaire, une sœur bigote et botaniste) pour ce qu’ils croient être une fête d’anniversaire. Mais ce qu’ont préparé les parents de Gaëlle se révèle tout autre. Les révélations fusent, les masques tombent, les vernis s’écaillent. Il faudra s’accrocher à sa chaise car rien ne sera plus comme avant.
La comédienne, seule en scène, donne vie à cette famille politiquement banale et pathétiquement drôle qui se réunit pour « trancher » la question : faut-il opérer ou non Gaëlle – intersexe – assignée fille à la naissance mais dont le corps se transforme de plus en plus en garçon ?
« Les Variations Silencieuses », est un spectacle kaléidoscopique et documenté sur l’intersexuation et l’autodétermination. Soyeux et incisif, tendre et musclé, couillu et ovarien, il dégenre nos préjugés à coups d’idées reçues et dégomme nos idées reçues à coups de préjugés. La Cie Ah mon Amour ! vous propose ici 75 minutes théâtralement haletantes, drôles et profondes, pour tenter non seulement de comprendre le vécu et les revendications des personnes concernées mais également de dénoncer les mutilations et traitements, souvent inutiles et irréversibles, pratiqués encore trop souvent aujourd’hui, parfois sur de tout jeunes enfants.
Encore peu ou mal connue, la question de l’intersexuation concerne pourtant 1,7% de la population et sa méconnaissance génère souffrances et discriminations. L’intersexuation est le « I » de l’acronyme lgbtqIa+ et concerne le sexe biologique (et non pas la sexualité). On parle aussi de « variations des caractéristiques sexuelles », estimées au nombre de 48 par l’OMS. Elle est souvent confondue avec la transidentité (« T »), qui concerne le genre.
Avis de la rédaction :
Enfin une pièce sur les enfants intersexe. Cette jeune troupe s’attache à nous faire découvrir tous les points de vue à la façon kaléidoscopique que l’on peut croiser et rencontrer avec cette part de non-dits ou de libération sur émotionnelle…
Marie Lançon joue ici un seul en scène ou pourtant elle va donner vie à la totalité d’une famille celle d’un enfant intersexe. C’est la début de quiproquo, de non doits, d’éclats de voix, de rire.
Le public est fasciné par son jeu et la mise en scène qui permet de bien identifier chacun des personnages joués sur scène.
Un pur moment de découverte, d’apprentissage et malgré tout de sourire.
Infos utiles :
Théâtre épiscène, 5 rue Ninon Vallin
Du 6 au 29 juillet à 13h20, relâche les 10, 17 et 24 juillet
Réservation au : +33.(0)4.90.01.90.54
Tarifs : 20 €, Off : 14€ et (- de12 ans) : 5€.
About The Author
