Paulina
Le pitch :
Parfois grotesque et drôle, souvent tragique, ce seule en scène nous parle de notre propre violence et nous emmène au cœur de la barbarie, de la solitude et du désamour.
Spectacle sur un texte adapté de « La maison de la force » d’Angélica Liddell (Prix national de littérature dramatique, Espagne, 2012).
Paulina Elizabeth Luján Morales avait 16 ans, elle était mexicaine. Le 12 mars 2008 elle est enlevée, violée et assassinée dans l’état de Chihuahua, à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis.
Paulina est l’une des victimes du féminicide mexicain. Des femmes tuées parce qu’elles sont des femmes. Des milliers de femmes assassinées dans la violence la plus extrême et en toute impunité.
C’est sa voix qui nous guide à travers ce solo.
Son témoignage se transforme en un voyage dans le monde de la violence physique et psychologique. Celle de la société mexicaine, mais aussi notre propre violence, celle qui nous affecte et nous touche.
Une femme est enfermée dans une chambre d’hôtel à Venise et nous raconte la souffrance de sa dernière histoire d’amour, un homme se cache derrière un discours altruiste, un autre exalte la violence de son mépris. Des personnages apparaissent et « Paulina » se convertit en un voyage au cœur de la Solitude, du désamour, et de notre insatiable soif d’être aimé.
Un voyage aux racines de la barbarie. Une barbarie qui n’appartient pas seulement au peuple mexicain.
Pour nous laisser approcher cette barbarie, qui peut parfois nous paraître si lointaine, et pour qu’on se laisse toucher par elle, ce solo nous parle d’abord de notre douleur individuelle pour ensuite nous amener vers une douleur plus universelle.
Angélica Liddell écrit : « Quand je parle de mon propre destin dans « La maison de la force », ce n’est pas du narcissisme. Je le fais pour pouvoir parler des femmes assassinées de Ciudad Juarez : la sensibilité part toujours de l’individu pour aller vers le collectif. »
L’avis de la rédaction :
Dès notre entrée dans la salle, on est dérouté par le jeu de la comédienne. Elle est au bord de la folie et nous happe avec elle dans cet état.
On ne sait plus si on est dans le monde des vivants ou celui des morts. Clémence Caillouel est époustouflante, elle incarne avec une force et une violence hors normes Paulina, une jeune fille de 16 ans morte sous le joug d’un bourreau ordinaire, qui ne respecte pas les femmes.
Le texte d’Angélica Liddell écrivain espagnol, est relaté ici avec une fluidité remarquable, qui nous touche en plein cœur, nous donne des frissons et nous amène aux larmes.
On pleure avec Paulina, Theresa, Janine et toutes ces femmes qui chaque jour meurt sous les coups d’hommes violents. 41 femmes sont mortes ainsi depuis le début de cette année….
Avant de conclure vous l’aurez compris, elle nous a bouleversé et on lui attribue un vrai coup de Coeur et un conseil, courrez voir Paulina, elle a un message à vous transmettre…
Infos utiles :
Au théâtre le Sham’s au25, rue Saint Jean Le Vieux à Avignon
À 22h00 du 5 au 28 juillet, relâche le 8, 15, 22 juillet
Réservation au : 06 60 96 84 82
Tarif : 20€, carte OFF : 14€, enfant : 12€.