Bérénice 34-44
Le pitch :
1934. Bérénice Kapelouchnik est une adolescente juive, passionnée de théâtre. Elle finit par rentrer au conservatoire, puis à la Comédie Française contre la volonté de son père. Mais la guerre éclate, et tous les Juifs doivent être expulsés de la Maison de Molière. Durant cette période sombre de l’Occupation, nous découvrons les travers et les ambiguïtés de la Comédie Française et de ses occupants : Jacques Copeau, Louis Jouvet… Dans ce seule en scène, nous suivons cette comédienne dévorée par sa passion viscérale pour le théâtre, qui préfère renier jusqu’à son nom, son identité, pour rester sur les planches plutôt que de céder au chantage du régime de Vichy, jusqu’au jour où elle sera dénoncée, puis expulsée à son tour de la Maison de Molière. À partir de ce moment, la tragédie historique dépasse la tragédie théâtrale. Bérénice, privée des planches, se retrouve face à elle-même, face à son propre drame, à sa propre tragédie.
Spectacle éligible aux p’tits Molière Avignon 2019
Note d’intention de Pierre-Olivier Scotto :
J’ai découvert le roman d’Isabelle Stibbe « Bérénice 34-44 » aux éditions Serge Safran dès sa sortie. Les critiques étaient excellentes, unanimes et le thème m’a parlé d’emblée : l’histoire d’une comédienne de la Comédie Française de 1934 à 1944. Ayant été pensionnaire de la Comédie Française pendant cinq ans, je connais bien la Maison et je voulais savoir ce qui s’était passé dans la Maison de Molière durant les temps troubles de l’Occupation de la France par les Allemands en 1940. J’ai été bouleversé par l’histoire de cette héroïne, Bérénice, juive de naissance et de culture, qui par amour pour le théâtre, s’était extraite de son milieu familial modeste, de l’atelier de couture de son père, que décrit si bien Jean-Claude Grumberg. Cette Bérénice, à force d’efforts,de travail et de beaucoup d’audace,est devenue sociétaire de la Comédie Française. Même si Isabelle Stibbe a écrit une fiction, tout est véridique dans son roman à vocation historique et pédagogique.
Mon objectif de mise en scène était clair dès le départ : la simplicité, l’épure, l’émotion . Je voulais que dès les premières minutes, le public s’identifie au personnage de Bérénice, ce qui n’est pas forcément évident, car Bérénice n’est pas toujours sympathique : elle peut se montrer ambitieuse, voire égoïste, mais c’est aussi ce qui la rend fascinante. Au fur et à mesure de la pièce, on se rend vite compte de la grandeur du personnage et de son humanité.
L’avis de la rédaction :
Cette pièce nous plonge, à la fin de la première guerre mondiale et durant la Seconde Guerre mondiale.
La pièce retrace, la vie de Bérénice qui est jouée par Violette Erhart.
Cette comédienne rentre en profondeur et incarne ce personnage à merveille, tout en douceur et en pudeur.
Merci pour ce très bon moment, merci de nous montrer la Seconde Guerre mondiale sous l’ œil d’un juif et la vie d’un juif durant cette période .
Infos utiles :
Au théâtre 56 Rempart au 56, rue du rempart Saint Lazare à Avignon
À 10h00 du 5 au 28 juillet.
Réservation au : 04 90 85 37 48
Tarif : 20€, carte OFF : 14€, enfant : 13€.