Caspar 199.19.13
Pitch:
CRÉATION FESTIVAL OFF 2024
La pièce explore avec une grande sensibilité la frontière perméable entre le rêve et la réalité. Caspar personnage rimbaldien refuse l’enfermement, il fera tout pour retrouver sa liberté même si celle-ci se trouve dans les affres de la folie
Socrate dit « Connais-toi toi-même », Rimbaud rétorque, « Je est un autre ». L’auteur questionne ces théories, par le prisme de Caspar, personnage fantasque qui interroge la rationalité d’un monde dont les repères sont bousculés : le fou est-il fou ? Le sage est-il sage ?
Ici, désir et manipulation sont un principe narratif dynamique… Fantasmes et délires s’emboîtent sans cesse jusqu’à en oublier le but ultime, jusqu’à ce que l’on ne sache plus qui fantasme et qui profite de qui ? Un vertige sensuel sous forme de drame psychologique, une manière d’abolir les rapports de domination et de retourner les rapports de force. À qui profite le crime, si crime il y a ? »
Le projet théâtral est de donner un aspect lumineux et baroque au tragique. Cette pièce, malgré les apparences n’est pas un récit linéaire sur l’enfermement psychiatrique. Elle divague dans une réalité construite de parcelles de souvenirs. Elle parcourt la déraison dans un ordre apparent qui n’est que le mirage du réel et de rêves fantasmés ! Caspar peut être une pièce lumineuse ! L’écriture libère, la narration n’explique pas, elle permet de dire. Cette pièce accepte notre folie intérieure pour vivre. C’est un exorcisme tranquille. Le travail essentiel : c’est le décor intérieur des deux comédiens pour ce huis-clos baroque.
L’auteur écrit « ce qui caractérise à mes yeux la schizophrénie, c’est le côté théâtral du comportement. Un psychotique peut débiter aussi naturellement des vers de Racine qu’utiliser un langage de charretier pour s’exprimer. De même, il n’y a pas de logique dans la pensée, tout du moins pas comme nous l’entendons. La pensée est décousue et parfois magique. Chaque mot s’affiche comme dans un jeu de tarot. Les malades tirent malicieusement leurs cartes avant de vous les redistribuer. »
Avis de la rédaction :
Dans un décor presque nu en dehors d’une petit espace blanc( un petit plan incliné et un mir collé à ce dernier).
Gaspar est dans cet espace blanc semblable aux chambres capitonnées. ici, point de mousse, ce lieu est d’une blanc immaculé
Cet espace blanc s’animera d’images et du portait d’un homme, un immense merci au metteur en scène Olivier Desbordes.
Le portrait de Caspar est réalisé par Le gardien qui est habillé tout de blanc. Il est supérieur et le supérieur de ses fous, mais à quel prix?
Dominateur ou Dominé?
Mickaël Winum interprète magistralement le rôle de ce déséquilibré dans une espace scénique étroit. l’ensemble de ses émotions et de ses sentiments ne passe que par les torsion de son corps, de ses bras et par un visage habité par un regard vide et vicieux.
Il est habité et transi le public à la fois de torpeur et de fascination tant sa folie est réel.
A voir, au plus vite, ce montre et ce rôle d’un fou brillant de sincérité.
Un puissant voyage en psychiatrie!
Infos pratiques:
ROSEAU TEINTURIERS (Théâtre Espace), 45 rue des teinturiers
A 16h05, du 29 juin au 21 juillet, relâche les mardis
Réservation au: 04 84 51 26 44
Tarifs: 20 €, off: 14 € et moins de 16 ans: 10 €