Fragment(s)

Pitch:

L’idée de Fragment(s) à germé le 18 mai 2024, à New York, au coin de Park Avenue et de la 38e rue. A l’occasion du vernissage de l’exposition intégrant la nouvelle sculpture Voyage à New York de Bruno Catalano, Jade Janisset a proposé une performance en extérieur, avec des danseur.se.s du Peridance Center autour de cette nouvelle œuvre. Inspirée par le travail énigmatique de Bruno Catalano, Jade Janisset nous plonge dans un paysage intime et universel. Un monde où chaque individu est une silhouette fragmentée, une figure en perpétuel devenir.

Fragment(s) transcende les frontières de la danse contemporaine, jazz et hip-hop pour raconter une histoire profondément humaine. La sculture de Catalano, personnage scénique à part entière, est le centre des échanges et discussions mouvantes avec les interprètes.Elle les guide vers une exploration poétique du vide intérieur, soulignant la manière dont les béances humaines sont en réalité comblées par les éléments environnants.

À travers des monologues intimes, des dialogues chorégraphiques et des mouvements expressifs, « Fragments » plonge dans les profondeurs de l’humanité, explorant la peine, la tristesse, la solitude et l’impuissance qui habitent nos vies. Tels des voyageurs de l’âme, les danseurs explorent les vides qui façonnent leur propre identité. Chaque mouvement, chaque pose révèle les peines, les espoirs silencieux et les rêves enfouis des personnages. Le vide, loin d’être une absence, se remplit des souvenirs et des aspirations qui résonnent en chacun de nous.

Avis de la rédaction:

Fragment(s) : quand la danse répare les absences

L’Espace Alya devient le théâtre d’une traversée intime et bouleversante. Avec Fragment(s), la chorégraphe Jade Janisset signe une œuvre puissante, inspirée par les sculptures fendues de Bruno Catalano, où l’absence devient matière à mouvement. Huit danseurs, venus du hip-hop et du contemporain, incarnent les éclats d’une vie, les failles d’un corps, les silences d’une mémoire.

Sur scène, quatre panneaux fragmentés se déploient, se recomposent, deviennent murs, refuges, frontières. Ils sont autant de métaphores des cicatrices invisibles que chacun porte. Les danseurs s’y heurtent, s’y cachent, les traversent. La sculpture de Catalano veille, muette et majestueuse, comme un rappel de ce qui manque et de ce qui reste.

La danse est ici urgente, incarnée, vibrante. Chaque geste semble naître d’un souvenir, chaque mouvement pulse avec la musique organique de Lorsay et Yessaï Karapetian. Le hip-hop dialogue avec le contemporain, dans une partition faite de ruptures et de résurgences. On assiste à une chorégraphie du manque, mais aussi du lien, fragile et tenace.

Pas de discours, pas de narration linéaire. Juste des corps qui racontent, des silences qui résonnent, des absences qui dansent. Fragment(s) touche sans jamais forcer. On en sort ému, fendu, mais étrangement rassemblé. C’est une œuvre qui répare sans expliquer, qui réveille sans asséner, et qui laisse une empreinte durable dans le cœur du spectateur.

Une expérience sensorielle totale
Scénographie envoûtante : les décors mobiles et la sculpture de Bruno Catalano créent une atmosphère mystérieuse et poétique.

Musique originale : les compositions de Yessaï Karapetian et Lorsay résonnent avec les corps des danseurs, amplifiant chaque émotion.

Esthétique soignée : costumes, lumières, mouvements… tout est pensé pour émerveiller.

Une danse qui parle sans mots
Fusion hip-hop et contemporain : les styles se mêlent pour exprimer les failles, les absences, les liens invisibles.

Interprétation habitée : les huit danseurs incarnent leurs fragments avec intensité, comme s’ils dansaient leurs propres cicatrices.

Énergie collective : les tableaux chorégraphiés dégagent une rage douce, une joie fébrile, une beauté brute.

Fragment(s), c’est accepter de se laisser traverser par une émotion pure, une beauté étrange, une danse qui répare sans expliquer. C’est aussi découvrir une jeune compagnie pleine de talent, et une chorégraphe — Jade Janisset — qui a su créer un langage du corps à la fois intime et universel.

Informations utiles:

ESPACE ALYA, 31bis rue Guillaume Puy

Du 5 au 26 Juillet, relâche les mercredis

A 20H30

Réservation au : 04 90 27 38 23

Tarifs :  20 €, off : 14€