Mille cent jours

 

Pitch:

Arrivé en réa, la jambe en carpaccio, je me suis dit que c’était pas gagné : je suis coincé là avec Sophie, la femme de ma vie (si je suis encore en vie, c’est discutable), Paul mon petit frère un peu lourdingue, Sonia l’infirmière débordée, Arbakian mon chirurgien taré et Batavia, (un peu bavarde pour une salade)… Ça mérite bien que je la raconte cette histoire !

Ils disent que je vais perdre ma jambe… plutôt crever, je vais me battre.

En 1100 jours, j’ai décidé de me reconstruire et de transformer l’urgence en éclats de rire. Parce que, vous savez quoi ? La morphine, elle est bonne ! Quoi ? Je suis toujours dans le coma ?

Avis de la rédaction:

Présentée au Théâtre des Gémeaux dans le cadre du Festival d’Avignon, 1100 jours, écrite par Stéphane Titeca, propose une plongée singulière dans l’esprit d’un homme accidenté, en réanimation, entre lucidité et délire. Alexandre, comédien fauché par la vie, se retrouve cloué à son lit d’hôpital, entouré de figures réelles ou fantasmées : sa compagne, son frère, une infirmière débordée, un chirurgien instable… et une laitue bavarde.

La mise en scène joue avec les codes du théâtre visuel : ombres, lumières, ruptures de ton. Le texte alterne moments de tendresse et fulgurances absurdes, dans un univers psychédélique où l’humour côtoie la douleur. Certains spectateurs saluent une œuvre originale et touchante, portée par des comédiens investis et une scénographie audacieuse.

Mais cette audace divise. Le jeu du comédien principal ne convainc pas tous les spectateurs, pourtant il a une présence scénique remarquable et il porte un rôle difficile.  Le ton hybride, entre comédie noire et introspection peut désarçonner. Le parti pris de faire parler une salade ou de traiter la morphine comme moteur narratif ne fait pas toujours mouche.

1100 jours est une pièce qui ose. Elle tente de transformer l’urgence médicale en théâtre de l’intime, de faire rire là où la vie vacille. Si le résultat manque parfois d’équilibre, il témoigne d’une volonté de créer un théâtre différent, à la frontière du réel et du rêve.

À voir pour les amateurs de théâtre décalé, curieux de naviguer entre comédie et coma, nous on a aimé.

 

Informations utiles:

Théâtre des Gémeaux,   10 rue du vieux sextier

Du 5 au 26 Juillet, relâche les  mercredis

A 13H15

Réservation au : 04 88 60 72 20

Tarifs :  25 €, off : 17,50€